Avant-hier c'était la « Journée de la Femme ». Nous avons eu droit aux copiés-collés annuels sur les différences de salaire, charges du ménage, quota dans les sociétés, présences dans les conseils d'administration, discriminations ordinaires, et pourcentage dans les rangs des députés...
Ces réclamations s'ajoutent aux exigences récurrentes de féminisation des mots et adjectifs auxquels les « Immortels » doivent trouver solution au risque de se voir un jour débordés par les « Immortelles » !
Mais ce n'est pas l'objet de mon propos.
Une réclamation nouvelle est apparue cette année : la disparition du terme désobligeant et sexiste de « Mademoiselle » ! Il faudra alors gommer de la saga Chanel ce titre fièrement féministe et acté par la notoriété. De même devront être censurés ces commentateurs bobolisants qui affublent avec un plaisir gourmand et entendu Jeanne Moreau de cette qualification juvénile.Personnellement, je ne me sens pas de m'excuser courtoisement auprès d'une adolescente, bousculée accidentellement dans la rue, par un ferme « Pardon Madame !». Je risquerais bien de me voir traiter en retour de vieux grigou lubrique ? D'ailleurs, je viens de questionner la jeune ( je n'ose dire: et charmante) préparatrice de ma pharmacie de quartier sur ce sujet. Elle s'est récriée joliment à l'idée que je puisse lui dire « Bonjour Madame » !
Mais ce n'est pas l'objet de mon propos..
Dans la marche vers l’Élysée, les deux candidats les plus vraisemblablement finalistes nous ont présentés la femme qui partagerait la résidence présidentielle (je me garde de dire « leur » femme, ce possessif étant lourdement chargé d'une connotation machiste). L'une connait déjà les lieux, l'autre qui accompagne le candidat dans sa campagne est assez visible pour que l'on en tire une logique conclusion.
En revanche, et si l'on exclue Marine Le Pen dont le compagnon est présent sur les estrades en qualité d'acteur, les autres candidats(tes) ne nous ont pas fait l'honneur d'une présentation. C'est assez dire que la frustation est à la hauteur du peu de crédit que le corps électoral porte à leur succès.. On ignore même si un être ( La réalité des mœurs m'oblige à une nébuleuse incertitude) partage leur vie et pourrait gravir le perron élyséen ?
Dans cette république de la transparence que réclament les citoyens et plus fort encore les prétendants, ceux-ci nos futurs obligés, devraient avoir à cœur de nous dévoiler publiquement le corps complémentaire , objet de nos interrogations démocratiquement légitimes...
Dans la presse déchainée:La belle se rebiffe!..