À la bataille de Solférino, François Hollande l'emporte donc sur Martine Aubry ! Tout est bien qui finit mal pour les autres candidats. Ils ont tous fait leur « coming-back » vers l'élu des primaires, dans un grand élan de solidarité unitaire. Même Ségolène, oubliant l'affront d'une déconfiture épineuse, a embrassé l'impétrant dans un beau mouvement de chaleur post-conjugale et pré-gouvernemantale...
Le gentil François comble la Province et la ruralité. La France d'en bas, celle du Sud qui ne sait plus pourquoi elle vote socialiste était au rendez-vous de la tradition et du refus des changements. L'Aude occitanne est championne du hollandisme jovial, comme une résurgence de la révolte cathare ou huguenote contre le pouvoir parisien et citadin que représente Martine-la-tristounette.
Après la fête, ce ne sera plus la fête pour le candidat ! Martine, gardienne vigilante du temple qu'elle a rejoint illico presto, va s'employer à remettre le candidat sur les rails bordés d'épines. Les flous de langage, sous prétexte de non-aggression, vont devoir faire place aux articles du dogme dûment rappelés pour être récités!
Eva Joly va venir frapper fort à la porte avec le gros goupillon trempé dans l'eau verte . Les atomes non crochus risquent de diverger assez vite qui pourraient provoquer des scissions rapidement incontrôlées...
Mélenchon n'a vraiment pas promis de se mélanger au PS qui voudrait le dissoudre. Il attend au coin du bois que des offres lui soient faites qui le rendraient incontournable, donc exigeant !
Mais, comme les hiérarques du PS l'ont tous annoncé à tour de rôle pour bien s'en convaincre, il ne saurait y avoir une feuille de papier entre le programme du candidat désigné et celui concocté par le parti !
L'ensemble polyphonique est en place. La musique menace d'être baroque...