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Chers conjurés,
Avant votre prestation ultime et la finale des primaires, je me suis obligé à une lettre publique à votre adresse pour que le chaland socialiste et les autres sachent bien ce qu’exige ma coopération solidaire à la campagne du PS. Pour donner plus de poids et de solennité à ma requête, je l'ai rédigée sur des feuillets de l' Assemblée Nationale , générant ainsi une modeste mais singulière économie pour la cagnotte du PS !
À la seconde ligne je faisais état d'une campagne « loyale » . Ce terme a du paraître inadéquat à Ségolène, déboutée par nos urnes, qu'elle aurait souhaité plus royales . Je lui enverrai un petit mot privé pour l'assurer de ma compassion bien que son empressement à renvoyer ses électeurs vers son ennemi privé montre bien toute l'affection qu'elle porte à l'autre candidate , son ennemie publique !
Avec cette seconde et dernière missive, je voudrais vous dire que je n'ai pas été dupe de votre complicité à mon encontre. Recueillant un pourcentage très élevé de voix dissidentes, je venais déranger le petit protocole éléphantesque qui reste la tradition de ce parti. Votre entente évidente à éviter de concert les réponses fermes et claires que j'attendais à mes questions m'incite à prendre de la distance avec celle ou celui qui sera élu dimanche.
Selon les circonstances ( et les promesses qui me seront faites dans un futur gouvernement ), je me réserve le choix de sanctionner cette fratricide conjuration par un ralliement à l'un des candidats pour la présidentielle, dont les options économiques et nationalistes se rapprochent le plus des miennes, c'est-à-dire Nicolas Dupont-Aignan ou Marine Le Pen !
Je vous souhaite très cordialement que le meilleur perde,
Arnaud MONTEBOURG
Assemblée Nationale
126, rue de l'Université – 75355 PARIS 07 SP