Les révélations du site WikiLeaks sur la diplomatie mondiale sont des fuites bien peu surprenantes. Qu'en privé, l'Iran soit traité d'état fasciste, ou que Chavez conduise le Vénézuela vers la ruine corrompue sont vraiment des secrets de Polichinelle. La diplomatie rejoint l'opinion publique , ce qui est plutôt réconfortant. L'Amérique, grandes oreilles ouvertes sur le monde qu'elle espionne jusqu'à l'indigestion, est victime de sa boulimie secrète. Elle se goinfre tellement qu'elle dégurgite dans les poubelles des petits et grands curieux...
Dans ce grand déballage que relaye le Monde, le journal qui se fait le complice du truand informatique tout en se drapant dans l'écharpe diaphane de l'éthique journalistique, point de révélation sur les échanges oraux ou billets secrets au sein du PS. Pourtant c'est de ce coté-là que notre appétit de vérité est le plus vorace. On pardonnerait volontiers, au nom du civisme, à un petit « hacker » de banlieue de faire la lumière sur les influences et flatulences croisées qui lancent tellement de points d'interrogation dans le ciel électoral de 2012...
Un soir, on entend de la bouche de Martine Aubry un message de connivence entre trois acteurs dont deux sont muets. Deux jours plus tard, Ségolène dont les surprises ne nous surprennent plus déclare sa candidature en niant l'accord ci-avant cité! Quant au troisième qui cache sont incertitude derrière la réserve officielle que lui impose sa fonction, il prête avec gros intérêt( c'est son job!) du temps au temps...
A défaut de fouiller dans les replis informatiques de mon ordinateur pour y traquer quelque trace de rose secret égaré, je m'autorise un brin de prospective en réfléchissant depuis mon petit poste d'observation provincial. La vérité m'apparait claire: DSK ne va pas aller souiller ses manchettes et risquer un poste en or massif pour un autre CDD payé au SMIC et objet de tous les risques médiatiques. Laisser s'allonger le suspense en surfant sur des sondages plébiscites est un plaisir que l'entrée à l'Élysée condamne assurément et instantanément!
Martine Aubry, en digne fille de son père, n'assumera pas jusqu'aux primaires. Elle ne saurait faire face à Mélanchon qui va réclamer le ministère de la Révolution anti-capitaliste en gage de son ultime ralliement au second tour! Trop contente en outre de laisser Ségolène Royal s'embourber dans les contradictions et confrontations dont elle use comme de l'EPO!
François Hollande pourra alors tricoter le fil de Marianne qu'il a déjà débuté avec la patience et la volonté des pugnaces que les sondages prématurés envoient aux orties...
Quant aux autres et multiples farfadets-candidats ils lui feront sans doute concert de louanges au deuxième tour...