Six mois de feuilleton politique, d'interprétations, de supputations, de suppositions, de promotions, d'évictions médiatiques qui aboutissent à la reconduction de François Fillon!
La plupart des ministres d' »ouverture » sont licenciés, ce qui ne peut que réjouir les électeurs du Président qui avaient trouvé la potion gouvernementale un tantinet amère. On ne regrettera pas Bernard Kouchner qui s'était fourvoyé par ambition ministérielle. Eric Besson qui avait hérité d'un ministère-poison est récompensé de son martyre par un maintien et envoyé à ses chères études prospectives plus reposantes et discrètes. Frédéric Mitterand est reconduit et l'on se demande bien pourquoi? Sa rose a bien pâli, comme sa notoriété...
Les petit soldats du Centre sont les plus affectés. Transfuge du Mouvement démocrate de François Bayrou, Morin est jeté par dessus bord et on voit mal son ancien chef lui lancer une bouée de sauvetage. Je pense qu'il donnera plutôt de la gaffe pour le noyer définitivement. Borloo le grand favori des médias, dont on avait oublié qu'il avait fait quelques pantomines avant de s'engager en 2007, s'est radicalement désisté. Il n'a pas pu suivre son plan de carrière qui obligeait à une promotion gouvernementale..
Tout ce beau monde va alimenter le bayou du centre qui va déborder de prétendants: Bayrou, menacé par Villepin, lui même repoussé en touche par Borloo qui en a connu d'autres à Valenciennes.
Et voilà ce nouveau gouvernement Fillon « resserré » dont on a évincé les ministres les plus libéraux, quand les socialistes toujours en veine de comique troupier fustigent le glissement à droite!..
Une seule mutation me donne espoir: la nomination de Jean-François Copé à la tête de l'UMP.