La France est mobilisée contre la réforme gouvernementale. Les derniers renforts recrutés tardivement font entendre leur voix. Jean-Baptiste PREVOS, président de l'UNEF* ( et membre des Jeunesses socialistes) fait une démonstration convaincante! Il a appris depuis peu la leçon d'économie sociale de Martine Aubry. Celle qui date de 1990 (le jeune homme avait alors 6 ans) qui a gravement et durablement crevassé l'économie du pays et démotivé les salariés, avec la semaine de 35 heures..
Antienne remixée à la mode techno estudiantine: il y a en France un gâteau bien circonscrit de travail qui doit être partagé équitablement entre les travailleurs. Si les vieux travaillent, ils retiennent indûment les emplois à leur profit! Un slogan percutant, relevé sur un mur, résume cette conception scandaleuse pour eux : les vieux au boulot, les jeunes au bistro!
Donc, si l'on suit le raisonnement de ce Prévôt des étudiants, ils veulent travailler tout-de-suite-maintenant, croix-de bois-croix-de-fer-si-je-ments-je-vais-en-enfer, de manière à cotiser pour bénéficier de leur retraite à 60 ans. Bravo! Mais alors, dès s'ils vont se mettre au boulot , ils vont supporter ces jeunes vieillards qui se les roulent avec une retraite dorée?...
Je pense qu'au PS on ne leur a pas enseigné la vérité du système par répartition. Sinon, ils auraient une conception plus réaliste de l'avenir que la gauche prétend leur promettre.
S'ils réfléchissaient seuls, ils réclameraient à cor et a cri une retraite par points que chacun pourrait tricoter à son rythme et selon son ambition, et ne pas être pris en otage par les générations antérieures . Ces jeunes pétulants manquent d'audace et n'osent pas bousculer ce tabou éculé et ruiné de notre système de retraite! Endoctrinés par de vieux gauchistes irresponsables et égoïstes, ils avancent vers leur avenir sur le mauvais chemin.
Danny, vite, reviens à leur secours! Dis-leur, avec ton pragmatisme de sexagénaire post-soixante-huitard, comment la jeunesse pourrait avoir raison d'avoir tort contre tous, plutôt que l'inverse...
* L'UNI, union étudiante de droite n'est ni montrée, ni invitée, ni interviewée dans les grands médias