Héros truculent du théâtre méditerranéen, Georges Frêche est mort sur sa scène politique, au sommet de sa popularité singulière et de sa tour régionale bofillesque. Il va animer le landernau socialiste plus encore demain qu'hier. Il sera déclaré « plus grand mort que vivant ». Porté par la ferveur de ses disciples orphelins, il rejoindra un jour ses hommes de bronze dans le grand statuaire de l'Odysseum. L'imperator septimanien a mis le Languedoc en berne..
Passés les rappels en boucle de ses débordements verbaux qui s'useront de leurs répétitions, les éloges viendront de ceux-là même qui l'ont stigmatisé et ostracisé depuis le palais de Solferino. Car ils voudrons se partager son héritage...
Je plains les dissidents locaux, cathares des temps modernes qui risquent le bannissement réservé aux hérétiques du socialisme moral et jacobin. Ils ont trop adoré le Maître qui les a maintenus sous son aile dominante et bienveillante dès-lors qu'ils chantaient ses louanges, en les récompensant de sièges d'élus ou d'élogieuses saillies. Dans ce grand coup de Mistral inattendu ils risquent de voir s'envoler leur sinécure!
Georges Frêche, rentrait d'un séjour en Chine. Il avait du se rappeler, à propos, une sentence de Confucius qui semble avoir commandé une ambition tenace, devenue mégalomanie, inspirée de la Rome antique:
Qui comprend le nouveau en réchauffant l'ancien peut devenir un maître...