Hormis quelques turbulences météorologiques qui ont affecté notre pays au cours des dernières années, nous sommes préservés de ces grandes et récurrentes catastrophes dites naturelles qui touchent des nations lointaines depuis le Chili jusqu'au Japon en passant par l'Italie, , le Moyen-orient, tous ces nombreux pays d'Asie, périodiquement agressés par la nature, et même les États-Unis.
Sans doute blasés de cette douceur de vivre atavique , de ces paysages idylliques que le monde nous envie, et du perfide encoconnement dans lequel nous enferme l'État– providence, nous éprouvons le besoin de créer des drames artificiels pour faire déborder le long fleuve tranquille de notre ennui...
Les livres d'histoire requièrent de la matière vive pour nourrir la légende de notre geste nationale. Après les pics de 1936, la Résistance , Mai 1968, puis l'épopée mitterrandienne, quelques péripéties socialo-politiques ont émaillé les boulevards de leurs humeurs contestataires. Le renoncement d'un gouvernement devant la fronde populaire constitue un moment de grande exaltation , mais la liesse retombe très vite dès que la victoire est consommée. Chacun revient à ses petites occupations anonymes, et la morosité de cette vie qui fait plonger tant de citoyens dans l'addiction aux neuro-dépresseurs et la Sécurité Sociale dans le rouge!
Les manifestations actuelles répétitives et sur-médiatisées redonnent de l'espoir aux nostalgiques adeptes du « Grand Soir » et à ces jeunes, modelés, endoctrinés, formatés à la désespérance. Ils doivent remercier Nicolas Sarkozy ! En ne cédant pas à leur exubérante pagaille et des revendications confuses, ce dernier justifie la poursuite de ce grand « happening » où des petits héros jettent éducation et civisme aux poubelles et attaquent le mobilier urbain.
Pour le plus grand bonheur de Jean-Claude Decaux! Celui-ci doit se frotter les mains du boulot qui l'attend. Notre président n'aurait-il pas, par hasard, partie liée avec lui?