Marseille est la cité phare de la CGT. Dans cette ville , elle peut rendre les rues putrides et en chasser le chaland avec l'amoncellement des ordures. Elle peut bloquer le port depuis trois semaines avec seulement 36 grutiers qui n'en sont pas à leur première démonstration . Si les TGV n'arrivent qu'au compte goutte, que les aiguilleurs du ciel s'y mettent à Marignane et que les stations de carburant s'assèchent, la ville sera bientôt en état de siège!
Que les bateaux se déroutent provisoirement, et les armateurs définitivement n'a aucune importance. Que l'économie soit plombée, l'image de cette ville défigurée, les investisseurs dissuadés, sont des calculs mercantiles! Marseille, pour une fois, n'exagère pas selon sa pittoresque tradition, mais ce n'est plus une sardine qui bouche le port. Ce sont des requins-marteaux!
Le drapeau rouge de la CGT flotte fièrement sur la cité phocéenne qui pourrait bien rejoindre les cités perdues du pourtour méditerranéen et passer au patrimoine national des communautés englouties dans les désastres corporatistes. Au bénéfice des grands ports étrangers, tels Rotterdam, Anvers ou Hambourg.
Ailleurs, les préavis de grève sont brulés dans les feux des piquets. Les blocages d'accès , les opérations tortues, et autres actions inopinées et illégitimes ne sont rien d'autre que des prises d'otages. Voire de graves délits d'atteinte aux biens et aux personnes. Ainsi, à Béziers, les compteurs de gaz et d'électricité privés du sénateur-maire ont été coupés le 13 octobre par des membres du syndicat CGT Energie. En toute bonne conscience syndicaliste.
Pourquoi ne pas aller directement bloquer la sortie (ou l'entrée) de l'Elysée? Et piquer les clés de la Force de frappe au Président!