Les niches fiscales sont comme les régimes spéciaux! A force d'en créer, ces exceptions forment l'inextricable règle générale…
Les niches fiscales illustrent le paysage de la contribution citoyenne comme l'art pointilliste . Il faut regarder de très près pour déceler les touches picturales, mais alors on ne conçoit plus l'image d'ensemble…
Nous sommes un pays à forte tradition cartésienne . Nos innombrables génies administratifs concoctent les lois votées par nos représentants et qui gonflent les archives obèses de la République. Simultanément ou presque, se déclenchent les actes de résistance. Les lobbies nombreux et discrets et les corporatismes plus bruyants agitent leur arguments , comme des passe-droits de l'urgence économique ou sociale. Et ils sont entendus!
François Fillon, fomenteur pugnace du désendettement, veut sabrer dans ces niches qu'il a pu jadis contribuer à créer. C'est tout à son honneur car les choses ne sont plus ce qu'elles étaient! Mais on peut parier que la réduction sans discernement va se heurter aux mêmes obstacles. Ce qui conduira à faire des exceptions à certaines exceptions… Ne serait-il pas plus judicieux de nettoyer totalement les niches les plus embarrassantes au regard de l'équité ?
Je cite un exemple simple qui m'interpelle, parmi les 695 cas (chiffre non garanti) de singularité fiscale : Est-il logique que l'on me rende avec la main droite (avoir fiscal), ce que l'on m'a pris de la main gauche ( contributions salariales et patronales) pour un employé de maison?
Que l'on supprime cette construction énarchique. On fera l'économie de tous les intermédiaires de ce petit trafic qui prennent leur commission au passage, c'est-à-dire la cohorte des fonctionnaires chargés de l'alimenter!…