Quand les affaires allaient bien , le citoyen européen avait déjà du mal à appréhender les règles de gouvernance de la monnaie unique. Depuis la crise grecque, on commence à douter des bienfaits de l'Euro, présenté lors de son avènement comme le Sésame d'un nouveau paradis économique commun…
La Banque Centrale Européenne (BCE) , gardienne du Dogme anti-inflation, maintenait strictement un cap au près , en dépit du Meltemi qui commençait à se déchaîner en mer Egée. Les services de la Commission de Bruxelles, focalisant leur attention sur la météo de Francfort*, n'ont pas vu venir la tempête. Notre avenir commun s'est mué en débandade!
Rapidement, des cerveaux fertiles et réactifs ont trouvé des solutions en bousculant le catéchisme eurolandien. Des milliards d'argent virtuel ont été créés en moins de temps qu'il n'en faut à l'Imprimerie Nationale pour produire une coupure de 5€ …
Mais le pire , me semble-t-il, est la dernière opération qui va permettre à La BCE de racheter les obligations des pays en état de collapsus déclaré ou annoncé. Autrement dit, et toujours si je ne m'égare pas en propos calomnieux, à colmater les gigantesques déficits publics des états dispendieux avec des milliards qui n'existent pas!.
Pour cela, il faudra donc créer de la monnaie, c'est-à-dire plonger dans l'inflation…
JC.Trichet, jusqu'alors gardien inflexible du Temple-BCE, s'est soudain mué en hérésiarque. Un tel renoncement suggère une contagion grave traversant les frontières aussi discrètement que le nuage de Tchernobyl!
Un détail se révèle aujourd'hui comme un funeste présage qui aurait du nous alerter. Sur les billets de notre commune monnaie, tous les usagers peuvent lire EURO. Mais il semble que les grecs ne le comprenaient pas, pour lesquels la traduction EYPW a été rajoutée en demi-teinte, lors de leur ralliement feutré en 2001!…
*: Siège de la BCE