Le ministre du travail consulte les partis et syndicats avant la réforme des retraites. On a assez reproché à ce gouvernement (Entendez à Nicolas Sarkozy) de tenter de passer en force et en vitesse pour lui faire critique de ne pas "dévoiler" son plan. Sinon à quoi serviraient ces consultations?
Martine Aubry, prise entre le marteau des réformateurs du PS (Collombs, Valls, Rebsamen , voire Hollande) et la vieille enclume des dinosaures pachydermiques ( Emmanuelli, Fabius et anonymes..), campe sur le front de l'opposition. Pas question de changer la borne mythique de 60 ans, aussi précieuse à la religion socialiste que la Roche de Solutré. Pas davantage de piocher dans la petite tirelire que Lionel Jospin, avait constitué en son temps, en vue du mauvais temps prévu en 2020!
Pour le reste , elle prétend ne pas dévoiler le plan du PS, de peur que le gouvernement en place ne "pille" ses idées!
D'abondantes remarques me viennent en cataractes après cette positive et grandissime déclaration. Mais il en est une qui résume ce que précisément la gauche ne cesse de jeter à la figure des ministres en toutes occasions: la politisation totale et exclusive du débat!
Foin de l'intérêt général et de l'urgence manifeste! Ce qui est le plus important pour le PS c'est de garder des billes pour 2012, comme un petit trésor capable de soulever l'enthousiasme d'une nation impatiente et reconnaissante…
Si son projet est riche et assez novateur pour sauver le système , il y aurait pourtant grand intérêt à le révéler rapidement. Les citoyens seraient assez lucides pour l'imputer à bon endroit lors de la prochaine élection.
Mais je doute qu'il soit achevé, compte-tenu des conflits internes , et deux ans ne sont pas trop pour l'enrober de toutes les fioritures destinées à enluminer les affiches électorales de l'unité indestructible du parti!
Jeu de billes puéril ou poker menteur?