Hier, les citoyens n'avaient pas la pêche pour se rendre aux urnes! Plus d'un sur deux c'est énorme et une sacrée insulte à la démocratie , mais c'est aussi un grand pied de nez aux partis dominants, droite et gauche confondues.
Aux cris toujours tardifs et récurrents de "ne nous trompons pas d'élection", ils pensent et font exactement le contraire, ce qui exaspère le citoyen ordinaire, plus lucide et peut-être moins paresseux qu'il n'y parait, et qui fait chèrement payer cette hypocrisie répétitive!
Nicolas Sarkozy , mauvais stratège en la circonstance, a joué les valseuses pendant la campagne et lançé des messages très négatifs pour l'enjeu. S'ajoutant au désarroi de ses électeurs, floués par des nominations répétées de personnalités de gauche, ses pseudo non interventions ont très probablement mobilisé l'abstention contre lui avec la complicité passive et dépitée des édiles locaux..
la mi-temps est aux sortants qui ne sont pas allé chercher leur voix à Paris. La démonstration fracassante et prévisible de G.Frêche en L-R. est un camouflet aller-retour pour le PS et l'UMP! La réussite de Valérie Pécresse en Ile de France, dont les échos de campagne ont débordé jusqu'en province, cas d'espèce, est une exeption qui appuie l'argument. Les vrais enjeux territoriaux, mieux identifiés dans cette grande région et mis en avant pendant sa campagne, semblent lui avoir réussi, tout au moins pour ce premier tour.
Au second tour, le réveil sera encore plus douloureux si les électeurs de droite résignés, laissent se concrétiser cette majorité de circonstance entre la gauche et les Verts qui sera une source de discorde à terme, préjudiciable à la vie de la région car leur véritables objectifs sont souvent contradictoires.
Dans la deuxième mi-temps, il faut vraiment oublier le Président qui a encore beaucoup à faire ou à reprendre dans le bon sens, pour honorer ses électeurs et se concentrer sur l'utile. L'utile c'est que les rameurs du bateau France souquent dans le même sens et en cadence!
Si la victoire du nouveau parti Rose/vert se concrétise, il ne faudrait pas alors s'indigner, au nom de ce principe, que les gagnants réclament la dissolution de l'Assemblée Nationale qui serait alors comme un récif incongru dans le beau paysage républicain aux couleurs tendres du printemps. Le Président aurait alors le choix de se glisser dans les doux habits de la cohabitation dont la France rafolle, ou se démettre! Après un quinquenat de 3 ans...
Les 19 millions de Français qui ont l'envoyé à l'Elysée en 2007 pourraient ainsi contempler chaque matin leur tête de cocu dans le miroir aux allouettes vertes ...