Ça y est ,après 5 semaines d'attentisme et d'attention, je suis sorti d'une profonde expectative partagée entre une ancestrale culpabilité et une hexagonale exaspération! Je pense avoir subodoré enfin l'imbroglio de la société antillaise?…
L'État se montre timoré depuis plus de 4 siècles, les élus des îles sont endormis sur leur quiétude édilitaire confortable et Yves Jégo, un secrétaire d'état qui n'aime pas les voyages en avion n'a découvert que récemment l'inconfort atavique d'être îlien, noir et pas fonctionnaire…
Pour mon bien-être intellectuel, je tente de synthétiser cette situation confuse qui vient de déboucher sur la satisfaction des manifestants, au nom de la paix syndicale, attestant une fois encore et dans les pires difficultés, du modèle de société unique que le-monde-entier-nous-envie!
Depuis 1670, (avec une révision en 2004), un "octroi de mer" frappe les importations vers une île en totale dépendance. Depuis, d'autres taxes sont venues s'empiler qui resserrent et enchérissent le commerce aux dépends de la population et pour la "profitation" de quelques monopoles à l'emballage généralement plus clair. Les taxes servent des communautés territoriales qui dépensent et ronronnent tandis que l'Etat saupoudre des allocations au rythme des élections, selon une vieille et paternaliste tradition.
Et comme la vie continue d'être onéreuse, ce même État soucieux de ses employés leur accorde d'un surcroît de salaires et retraites destiné à compenser le déficit de pouvoir d'achat, comparé à celui des métropolitains. Ce qui entretient la cherté de vie et désespère les rares salariés qui gardent le statut étriqué du privé (privés de privilèges)! Mais le sous-directeur de l'ANPE locale veille pour eux, car il dispose de beaucoup de temps libre. Et il obtient finalement la bienveillance de la lointaine Marianne!
La boucle békréole infernale est bouclée…provisoirement!