Non, ce ne sont pas les pantalonnades de la Rochelle qui mettent du soleil dans l'actualité. De ce côté-là, la rose fut tellement effeuillée qu'il n'en reste pour l'instant que les épines…
Ce qui me réjouit, c'est la grossesse d'une ministre. Dans le désordre tintinnabulesque de l'actualité , la descente des marches de l'Elysée d'une souriante et jolie femme protégeant d'un dossier aussi raide que la justice un petit ventre émouvant, est un joli symbole de la rupture qui marquera ce quinquennat!
L'image évoque une belle espérance et balaie les images passées et surannées de ministres sortant du Conseil, tels MM Couve de Murville, Peyrefitte ou autres Galley , lippe froncée de l'importance de leur charge et oreilles ouvertes aux vents légers des thuriféraires…
Je me plais à imaginer un Conseil des ministres avec une garderie d'enfants dans la pièce adjacente et des pauses ravitaillement sous l'œil énamouré des Roselyne et Nathalie veillant à l'hygiène et la tracabilité bio de l'alimentation du nourrisson.
Et quitte à justifier une telle belle innovation, pourquoi ne pas rêver d'une pouponnière au Château? Un bébé à l'Elysée, ce serait la révélation du rajeunissement d'une France jadis percluse des douleurs conservatrices et syndicales, d'un état troquant les cornichons amers des déficits contre les dragées de l'espérance et du dynamisme, d'un pays résolument tourné vers l'avenir…