Les Français majoritairement fatigués du laxisme budgétaire et de la redistribution soviétiforme avaient porté, il y a un an, un libéral à la tête de l'Etat. L'ouverture à gauche, déroutant les plus ardents du changement, apparaissait comme un balisage consensuel aux réformes les plus audacieuses…
Avec le projet de financement du RSA , la bascule vers la gauche se dessine, au détriment de la classe moyenne, la plus nombreuse et la plus silencieuse. Ce dispositif qui s'inscrit dans la réhabilitation du travail devait aspirer et remplacer les nombreuses allocations inefficaces, redondantes et coûteuses mises en place au gré des événements sociaux antérieurs. Mais au nom du pragmatisme et de l'efficacité immédiate, ce sont les produits de l'épargne qui vont subir la ponction nécessaire !
Ce sont donc les Français qui travaillent, et épargnent pour anticiper des fins de vies qui s'annoncent de plus en plus difficiles financièrement, qui vont alimenter cette nouvelle aide. Ceux qui échappent au bénéfice du bouclier fiscal, qui ne délocalisent pas leur patrimoine et leur résidence. Cette classe "moyenne" dont les assujettis à l'ISF ont doublé en moins de trois ans. Cette classe qui va être punie de ne pas consommer frénétiquement pour relancer les statistiques économiques vers le bleu!
Le Revenu de solidarité active pourrait se révéler très réactif en poussant ces nouveaux assujettis vers un avenir où il réclameront un RSV, Revenu de solidarité vieillesse, juste et nécessaire retour face à un appauvrissement programmé des retraités!..