Il y a un an, environ, début Mai, Nicolas Sarkozy frais élu président de la République s'accordait quelques jours de repos sur un yacht en Méditerranée. Les commentateurs et contempteurs dépités y voyaient une provocation de l'argent et une grande désinvolture vis-à-vis de ces pauvres-français-besogneux dont 55% l'avaient cependant porté à l'Elysée!
Il y a un an le président contemplait le monde méditerranéen depuis son centre de gravité, près de Malte, dans les eaux bleues de la neutralité territoriale.J'osais à l'époque (voir archive 8 mai 2007 de ce blog) un commentaire iconoclaste , pour ne pas dire indulgent, qui prend tout son sens aujourd'hui, alors que l'Europe et la Méditerranée sont réunies à Paris dans une assemblée exceptionnelle qui n'a d'équivalent que l'ONU.
La diplomatie française, fustigée de-çi de-là, fait une entrée fracassante au club très restreint des promoteurs de paix. Qu'on le doive d'abord au Président et à son conseiller aux Affaires Etrangères ou à Bernard Kouchner et aux acteurs obscurs du Quai d'Orsay n'a que peu d'importance. La France sort aujourd'hui du pré carré des amitiés personnelles ou du leg tabou du général de Gaulle au Moyen-Orient.
Je préfère cette grande mouvance internationale aux émotions transatlantiques que nous avons vécues ces jours derniers. Le défi à relever est autrement porteur d'espoir!
Et tant pis pour les esprits chagrins qui sont absents du rendez-vous.Ils rallieront plus tard si le projet se construit.