L'avalanche de critiques qui dégringolent sur le président suivent ces turbulences de l'opinion prête à remplir l'agora des rumeurs du paraître et des futilités. Comme on critique d'autant plus fort ce que l'on a vénéré beaucoup, tel un dépit amoureux, ce jeu désordonné et bruyant ressemble fort au "jeu breton"! Les cailloux dispersés à l'envie par les média nous retombent sur la tête en nous faisant très mal tandis qu'ils lacèrent le portrait hiératique que l'on voudrait préserver, du chef de l'Etat…
Qui, devrait cependant se regarder dans la glace, s'il se rase encore tous les matins !
Les initiatives lancées de l'Elysée dans la frénésie d'une rupture annoncée ont vite pris l'apparence d'un maelström indigeste. Les contestables relations étrangères , les postures personnelles, l'activisme municipal, le populisme du tutoiement, la prééminence des conseillers, la voix amplifiée donnée aux experts , les références récurrentes à la religion, les fulgurances symboliques telle la dernière sur la Shoah induisent une image de versatilité qui coagulent soudain la confiance.
L'appel pour une vigilance républicaine, de ce patchwork politique des bons ennemis du président rassemblés en une sorte de syndicat des sages , est un accident original et nouveau dans la vie politique. Il n'est pas gratifiant pour les citoyens qui ont porté massivement leur candidat à l'Elysée.
Monsieur le Président, SVP, prenez de la hauteur, regardez au-dessus du miroir!
