Après la remise en marche de l'Europe, Nicolas Sarkozy vient de commettre une véritable révolution sociétale. Si Nicolas Hulot reste le grand magicien dont la baguette durable a fait éclore un nouveau mode de pensée, le Grenelle de l'environnement, initiative originale d'une consultation démocratique mais avisée, est à créditer au talent réformateur et résolument moderne du Président. Le succès de cette concertation et de ses retombées tient à mon sens à deux facteurs principaux, . En premier lieu, le forum n'a pas accouché de réformettes ponctuelles, telles cette inepte et irréaliste ( nouvelle ) limitation de vitesse , géniale idée des Verts bien connus pour leur goût de l'inertie. Pas davantage, il n'a condamné le nucléaire, ce qui marque ses travaux du sceau d'un réalisme pertinent et visionnaire! En second lieu, la présence et les interventions du Président de la Commission européenne et du Vice-président Al Gore lors de la cérémonie de clôture à l'Elysée, est un message fort qui peut être audible au-delà de nos frontières et interpelle par là-même les grands pays industrialisés et ceux qui le deviennent, avec une agression encore plus sévère ou plus désinvolte au climat! Elle ouvre un champ de réflexion et d'action extraordinairement novateur qui dépasse l'hexagone et les seules implications économiques. C'est bien le début d'une véritable révolution culturelle qui naît dans cette communion écologique. A la lumière de cet événement historique, le combat d'arrière garde de cheminots, dont le masque de gueules noires sert d'alibi à des revendications anachroniques contre vents et marées d'un déluge annoncé, paraît à la foi bien mesquin et hors des temps nouveaux! Espérons que la vague verte lavera les dernières scories d'une France corporatiste et frileuse!