L'été se retire et l'écoute attentive de la vie politique reprend. Cent jours ont passé, bousculés par une dynamique exceptionnelle qui laisse cependant sur la faim lorsqu'on relit les discours, promesses de campagne et adresse aux parlementaires de la majorité.
Le "service minimum" est rogné au minimum qui ne s'applique pas aux transports maritimes, ce qui laisse les CGTistes de la SNCM libres de faire le blocus de la Corse! Serais-je insulaire , je m'offusquerais d'une telle discrimination du service public à mon endroit.
La réforme des finances publiques par le biais d'une profonde réforme de l'Etat, œuvre essentielle d'un vrai changement , prend un élan mesuré. Si l'on peut comprendre que l'on ne peut assainir en un an un système dégradé par 25 ans de laxisme, l'approche publique est à mon sens singulièrement traditionnelle...
Ainsi, comme par le passé qui a presque toujours menti, on élabore une année budgétaire 2008 sur une croissance de 2,5% immédiatement dénoncée à la baisse par les prévisionnistes de l'OCDE. La croissance qui nous échappe portera, donc comme à l'accoutumée, la responsabilité d'objectifs non atteints! Comme le ciel du printemps 2008 serait beau si, pour une fois la croissance croissait mieux que les augures!
La réduction des effectifs de la fonction publique relaye un message de campagne dont la formulation abrupte était justifiée alors . Outre que son application est très nuancée à la baisse, elle devrait, pour maintenir une adhésion large, s'appuyer sur une autre pédagogie qui n'apparaisse pas dogmatique. Les exemples de sureffectifs au regard des missions ou des besoins sont bien là pour justifier à la fois les diminutions drastiques et les redéploiements de fonctionnaires. Parmi les boulets indigestes, citons le corps des douanes, le ministère de l'agriculture, celui des finances et les privatisations qui devraient considérablement alléger la masse salariale étatique.
En Janvier, tout devenait possible! Désormais, tout ne devrait-il pas le devenir?