Je m'en voudrais de ne pas remercier du fond du cœur Ségolène Royal qui a si bien mené sa barque, lestée d'éléphants rétifs, vers les cataractes tumultueuses de l'inconsistance . Elle a permis à Nicolas Sarkozy de barrer la sienne sous les vents portants qui depuis longtemps soufflaient à tribord . Le timonier précédent louvoyait vent debout, ce qui faisait reculer l'esquif national sur l'aire du progrès, en dépit de ses grandes gesticulations bonhommes.
Merci également à tous ces fidèles d'un socialisme à la française qui me font penser à des moines reclus, dépositaires d'une pensée généreuse psalmodiée telle une incantation divinatoire et totalement coupés du monde qui pourtant les emporte.
Merci encore au résistant de la deuxième heure, ce pâtre béarnais nimbé de l'aura de la vérité, qui, en divisant son troupeau en égales sections aura été l'arbitre benêt d'une lutte perdue d'avance…
Merci enfin à la conscience citoyenne et au pragmatisme populaire qui pour la première foi ont honoré ces sondages tant décriés en faisant mentir les radotages convenus et plutôt méprisants…