Cher Nicolas,
Je profite de cette petite période de vacance, avant ton installation à l'Elysée, pour m'adresser une dernière fois à toi, avec cette familiarité et cette complicité nées de 18 mois de correspondance virtuelle via mon PC. Après le 16 Mai, terminés le tutoiement, les courriels enthousiastes, directs, parfois critiques, mais toujours marqués d'une très positive charge d'espoir. Terminés, l'écoute directe sans (trop de) barrage et tes réponses par messages ou lors de tes discours et forums, indiquant que certains appels ou réticences avaient été entendus.
Je suis, avec des milliers d'internautes qui ont bousculé les traditions de campagne en battant en tous sens le champ cybernétique et collant des affiches virtuelles , l' artisan de deux victoires. Celle de la démocratie d'abord, qui a fait reculer l'abstention au rang de comportement ringard, ronchonneur et franchouillard, et mis au piquet républicain les malades chroniques de la fatalité . Mais surtout la tienne, incontestable et conquérante qui fait chanter l'espoir porté par la jeunesse, le courage l'imagination et l'audace.
Ensemble, tout est possible clamais-tu! Permets-moi, avant que le protocole élyséen tourne la clé de nos échanges épistolaires, de t'adresser une modeste et unique supplique. Que le Président n'oublie pas les promesses du candidat et encore moins les convictions de Nicolas, qui ont emporté mon adhésion!
Avec tous mes encouragements et ma vigilante attention.
Ensemble tout doit devenir possible, désormais!
Ton ami,
Henri