Le congrès de l'UMP a vu défiler à la tribune des orateurs talentueux et véhéments. Je ne commenterai pas, dès ce jour, le long discours de Nicolas Sarkozy qui va faire l'objet de toutes les analyses et décryptages enflammés ou péremptoires, selon la couleur des analystes.
Je reviens sur les autres moments qui ont mis de l'émotion et du sens dans ce spectacle que je crois nécessaire à une certaine prise en compte du réel défi que représentent les élections à venir. MAM, ralliée au candidat de la Droite a su s'enflammer sur les grandes idées de la tradition gaulliste. Elle n'a hélas pas la même verve dans le débat contre la Gauche? Alain Juppé a confirmé avec concision et éloquence son soutien à N.Sarkozy. Il se présente désormais comme le chantre de l'écologie et c'est encore à mettre au crédit du Québec! Le Raffarin a faconde a fait oublier le Premier ministre sentencieux et scolaire. Nous avons subi le faire-valoir Ouste Vas-y dans une prestation de clerc de notaire se donnant des allures de tribun et c'est peu de dire que l'on attend avec impatience un Pierre Lellouche comme ministre des Affaires Etrangères. Enfin, la partition pagnolesque fut laissée à JC.Gaudin qui n'a pas déçu son auditoire…
Mais le plus étonnant fut François Fillon, d'ordinaire si retenu et discret. Son ardeur , sa pertinence, son sens oratoire ponctués par des j'"accuse" façon Zola, augurent bien de la rudesse des échanges qui vont illustrer le débat de campagne! L'homme des dossiers a troqué sa plume contre une sarbacane! On aimera le revoir dans cet exercice avant qu'il ne rejoigne , probablement, Matignon ?