Oublions tous ces grands, ceux qui regardent les p'tits d’un air condescendant, avec suffisance et mépris trop souvent. Ceux-là les voient petits, ceux-çi ne les voient grands pour autant! Leur regard des hauteurs sur le monde s’étend, mais à trop embrasser, Ils ignorent l’important. La qualité des êtres ne se voit qu’au dedans, et à si bien paraître, les grands sont des perdants. Le p’tit est un sondeur, un curieux impatient qui scrute obstinément et fouille incontinent! Etre si près des choses active tous ses sens, Il est un accroche-cœur, un prince de l'entregent. Le p’tit est protégé des rigueurs du temps; bien campé sur son aire, l’équilibre constant, Il est bien abrité par ces c…. de plus grands, qui tremblent de tous membres sous les assauts du vent. Mieux encore, le privilège est grand : à ce panégyrique qui leur tresse une aura, ajoutons pour finir vérité et constat: L’homme naît très petit et ce n’est point méchant de dire qu’il s’abîme en devenant grand! Evidence réelle, paradoxe éclatant: plus le grand est petit, plus le p’tit devient grand! Il n’est de vrais petits que parmi les géants! Moralité: Pour être Président, mieux vaut le plus petit que le moins grand!