Coïncidence étrange, alors que les rues des villes françaises grouillaient des manifestations contre le projet des retraites, le président de la République n’était pas à Paris durant ce « jeudi noir », ainsi que le lendemain.
Certes, son absence de la capitale n’était pas un plagiat de celle du Général De Gaulle, le 29 mai 1968, lequel avait momentanément déserté une ville investie par les très turbulents étudiants contestataires, pour se réfugier momentanément à Baden-Baden.
À Barcelone, le jeudi 19, il honorait un agenda prévu de longue date, accompagné en particulier de Darmanin , ce qui est plus surprenant, vu la situation dans l’Hexagone!..
En revanche ses vœux aux armées, si tard dans le mois , pouvaient suggérer à un esprit mal tourné, une désertion fortuite pour échapper derechef aux agitations des rues parisiennes …
La base aérienne de Mont-de-Marsan, dans les Landes, fut le lieu de cette cérémonie. Importante en activités opérationnelles , mais aussi en expérimentations, elle abrite un escadron célèbre équipé actuellement du Rafale. Il s’agit du Normandie-Niémen, héritier du fameux groupe de chasse crée en 1942 avec des pilotes français et engagé en Union Soviétique sur le front Est, face aux Allemands.
Cette belle tradition , aurait-elle opportunément suggéré au Président de titiller incidemment Poutine en lui rappelant d’autres temps plus favorables, voire glorieux des relations franco-russes ?
Si oui, l’inspiration subtile qui a conduit Macron dans ce département qu’il n’avait encore pas visité comme président, est à porter à son crédit.
Avant de rejoindre la base de l’Armée de l’Air, il avait rencontré des représentants d’agriculteurs et des élus à la préfecture . C’est sans doute pour ces entretiens qu’il était encore accompagné du ministre de l’Intérieur avec deux autres ministres et trois secrétaires d’État…
L’annonce la plus importante devant les militaires, est l’augmentation du budget de la défense, avec 400 milliards pour la prochaine Loi de programmation militaire -LPM - qui couvrira 2024/2030, soit un peu plus de 100 Milliards que celle en cours.
Pour les aviateurs, qui manquent un tantinet de chasseurs, il a promis "le tout Rafale", mais sans en préciser le terme. Espérons avant l’avènement du SCAF ( programme franco-hispano- allemand ) prévu actuellement pour 2040?..
Deux remarques ponctuaient ces nouvelles:
"Après avoir réparé les armées, nous allons les transformer"
Et pour conclure avec autorité : "Nous devons avoir une guerre d'avance"!.
Fichtre, voilà un Chef des Armées déterminé, qui voit loin !
L’avenir, et Bercy, diront si ces prévisions seront honorées...
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