Il en est des intolérances communautaires comme de l'insécurité au temps du socialisme autiste. En exorcisant le problème à renfort de naïves dénégations, le mal empire avec la complicité de ceux-là mêmes qui le nient.
La noble cause du sport qui stigmatise les références nationales au lieu de les dépasser, accentue les particularismes et génère au pire les violences de stade. La demi-finale de l'Euro 2008 en montre les perversions fâcheuses: Les Allemands d'origine turque redeviennent des Turcs (allemands ?) et brandissent le drapeau au croissant avec fierté, démonstrations bruyantes, voire arrogance!
Les hymnes nationaux et les drapeaux sont malmenés, surmenés, dévoyés dans les enceintes sportives! Les rencontres y sont souvent un concentré de chauvinisme crétin et contagieux, et les hommes (et femmes) politiques qui se croient obligés d'assister ces confrontations en rajoutent , parfois-même avec une rare couardise: rappelons-nous la Marseillaise conspuée devant un Jospin resté inerte!
Pour avoir vu trop grand dans son rassemblement et trop étroitement technocratique dans ses actions, la "Communauté européenne" est en train de se dissoudre dans les communautarismes nationaux. Quel paradoxe!
Après le battage médiatique autour du lynchage d'un jeune homme, un microscopique fait-divers, relevé dans la presse montre l'étendue de la contagion communautariste et des antagonismes au sein d'une société qui se réclame d'une laïcité exigeante:
Un musulman (Français, étranger?) a obtenu, après l'avoir exigé de façon véhémente, le retrait d'un crucifix accroché au mur de la chambre de sa fillette, soignée dans une clinique catholique de…(sic)
Mais qu'allait-il donc faire dans cette galère catholique qui offensait sa fille? Les soins furent-ils plus efficaces après que son exigence eut été satisfaite?